CEDRES-CREA : des résultats de la recherche sur les changements climatiques présentés au cours d’un atelier

Le Centre d’Etudes, de Documentation et de Recherche Economiques et Sociales (CEDRES) de l’Université Thomas SANKARA (UTS) et le Consortium pour la Recherche Economique en Afrique (CREA) basé au Kenya, ont organisé un atelier de dissémination des résultats de la recherche sur les changements climatiques ce mardi 25 juillet 2023 à Ouagadougou. Le représentant du directeur exécutif du CREA, M. John Muriithi GITARI était présent à cet atelier.
L’ouverture des travaux a été présidée par le Pr Youmanli OUOBA, directeur du CEDRES, en présence de la communauté universitaire et des représentants de structures publiques et privées. Dans son mot de bienvenue, le Pr OUOBA a remercié tous les participants qui se sont mobilisés pour prendre part à cet atelier de dissémination en présentiel comme à distance. Il a remercié particulièrement le CREA, qui a financé les recherches dont la présentation des résultats fait l’objet de l’atelier. Pour lui, « l’atelier qui nous réunit aujourd’hui vise à partager avec vous [les participants] les résultats de recherche sur le capital humain, qui constitue l’arme la plus puissante pour changer le monde ……nous espérons surtout que ces résultats soient utiles aux décideurs et à tous les utilisateurs de ces produits », a expliqué le directeur du CEDRES.
Les présentations ont été modérées par le Pr Achille DIENDERE, Directeur de l’Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue (IUFIC) de l’Université Thomas SANKARA, et assurées par les enseignants-chercheurs Porto BAZIE, Alain SIRI et Aïcha TIENDREBEOGO.
Les enseignants-chercheurs Porto BAZIE et Alain SIRI ont abordé dans leur article, les « Investissements directs étrangers [IDE] et développement du capital humain au Burkina Faso ». Alain SIRI et Omer COMBARY se sont penché sur le thème « Capital humain, prospérité des ménages et inégalités sociales au Burkina Faso », et Lamissa BARRO, Aïcha TIENDREBEOGO, Issa NANA et Landry KY de s’intéresser au « Niveau d’éducation, autonomisation économique des mères et mortalité infantile au Burkina Faso » dans leur papier.
Dr BAZIE qui, a avancé dans leurs travaux que, « longtemps laissé presqu’à la charge de l’Etat, les principaux obstacles liés à l’accès à l’éducation au Burkina Faso restent les contraintes financières », estime que l’étude « permettra aux décideurs de mieux comprendre que le canal de mobilisation fiscale est la solution par laquelle les IDE affectent le développement du capital au Burkina Faso parmi tant d’autres canaux,…, et recommande [l’étude] que le Burkina Faso continue à améliorer son système fiscal et à développer des politiques plus favorables pour attirer les IDE afin d’améliorer davantage le développement du capital humain ».
Alain SIRI a, dans son exposé laissé entendre qu’afin de libérer tous les effets de l’accumulation du capital humain sur la prospérité des travailleurs, les autorités doivent engager les réformes « – Pour l’éducation et la formation, adapter les curricula enseignés, accroître l’offre d’enseignement et de formation techniques et professionnelles ; – En faveur de la promotion de l’emploi décent, poursuivre l’amélioration des politiques du marché du travail, faciliter l’accès aux stages et aux formations de courtes durées pour les jeunes et les travailleurs déflatés et accompagner l’entrepreneuriat des jeunes ; – Enfin, concernant la politique de nutrition, la réarmer pour couvrir l’alimentation au travail ». Car « l’étude a montré qu’en cas de baisse de rendements des dotations du capital humain en ses dimensions, éducation, santé, nutrition et emploi décent, l’amélioration attendue des revenus peut ne pas s’observer » a dit M. SIRI.
L’analyse de l’étude de BARRO, TIENDREBEOGO, NANA et KY, présentée par Dre Aïcha TIENDREBEOGO « révèle qu’au Burkina Faso, l’amélioration du capital humain des femmes est favorable à leur autonomisation économique », d’où l’étude de recommander donc « la continuité des politiques en faveur de l’éducation des filles et des femmes dans l’optique d’améliorer leur autonomisation économique en leur permettant d’avoir accès à des activités génératrices de revenu ».
Pour rappel, le CEDRES est un centre de recherche de l’UTS créé depuis 1977 avec pour mission de soutenir le développement socioéconomique du Burkina Faso et de l’Afrique par la recherche et la formation en sciences économiques, sociales et de gestion. Il est structuré depuis 2021 autour de 5 équipes de recherche, dont 4 en économie et 1 en gestion. Quant au CREA, c’est une institution de renforcement des capacités visant à éclairer le mécanisme des politiques économiques en Afrique subsaharienne et comprend 3 composantes principales dont la recherche, la formation et la sensibilisation des politiques.
Service Com/UTS