Université Thomas SANKARA : des évaluateurs externes du projet JOINT-QA Africa évaluent les normes de qualité de l’université

L’Université Thomas SANKARA (UTS) a reçu une mission d’experts-évaluateurs internationaux conduite par le marocain, le Pr Abdelali KAAOUACHI pour l’évaluation externe de l’université dans le cadre du projet JOINT-QA Africa qui vise à « Renforcer les mécanismes nationaux et régional d’assurance qualité par un processus conjoint d’évaluation et d’accréditation en Afrique (JOINT-QA Africa) », ce mercredi 18 juin 2025 au sein de ladite université. En plus du président, le Comité d’évaluation, composé du Pr Saturnin ENZONGA YOCA du CAMES, de Catherine VANDELEENE et Élodie STROOBANT de la Belgique, de Abdourahmane Mbade SENE du Sénégal, de Alain SANOGO de la Côte d’Ivoire et de Coffi Sylvestre ADOUGOUNDE du Benin, vont rencontrer et échanger avec les différentes composantes de l’UTS sur les domaines de Gouvernance et qualité, Politique de formation, Politique de recherche, Vie à l’Université, et Ethique et responsabilité sociétale
Cette évaluation externe fait suite à un exercice d’auto-évaluation institutionnelle effectué par un comité de pilotage présidé par le Président de l’UTS. Les experts vont pour cette première journée, échangé avec les hautes autorités académiques, les membres de la cellule interne d’assurance qualité, des enseignants chercheurs, des étudiants, et des anciens étudiants. Pour les deux jours à venir, ils échangeront avec les autres composantes de la communauté universitaire.
Bref entretien avec le Président du Comité d’évaluation externe
Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Moi, je suis le Pr Abdelali KAAOUACHI du Maroc et je suis le Président du comité d’évaluation externe de l’Université Thomas SANKARA.
Quel est l’objet de votre présence à l’UTS ?
Comme vous le savez, il y a un projet dénommé JOINT-QA Africa, financé par le programme ERASMUS+ de l’Union Européenne. Ce projet vise à renforcer les mécanismes d’assurance qualité dans l’enseignement supérieur en Afrique en partenariat avec des agences d’évaluation, certaines universités africaines et des partenaires, notamment l’AEQES et le CAMES. Il y a eu une première étape, l’évaluation interne qui a été conduite par les universités impliquées dans ce projet et maintenant, nous avons la deuxième étape qui consiste à réaliser l’évaluation externe.
Le comité est donc composé d’évaluateurs externes qui vont examiner les différents aspects de l’université dans une logique d’amélioration continue de la qualité. Donc pas du tout le contrôle, pas du tout l’audit, pas du tout le jugement, nous sommes là pour comprendre la réalité du terrain avec l’objectif d’aider l’université à s’améliorer et à renforcer sa performance.
Quels sont les aspects de l’université que vous allez interroger ?
L’UTS est une institution publique qui a des missions assez variées relatives à la formation, à la recherche et aux services proposés à la collectivité et au territoire particulièrement. Plusieurs aspects relativement à ces missions vont être appréciés, notamment le plan stratégique, la gouvernance, la démarche qualité propre à l’université, les ressources, le partenariat, l’offre de formation, la recherche (son environnement, sa structuration, ses résultats et sa valorisation), la vie universitaire, l’insertion professionnelle, etc.
Pour l’ensemble de ces aspects, on va voir ce qui fonctionne le mieux et ce qui devrait être améliorer.
A la lumière de cet exercice, nous allons faire émerger les points forts et les points d’amélioration, et proposer des recommandations pour le développement et l’amélioration de la qualité
Quelles sont les perspectives ?
Participer au projet JOINT-QA Africa, est déjà une opportunité en or pour les universités africaines de se développer, étant donné que d’évaluation est un outil de progrès (évaluer pour évoluer).
Dans le cadre de ce projet, on a déjà élaboré un référentiel d’évaluation (et une série d’outils), on a conduit l’autoévaluation, et on réalise actuellement l’évaluation externe… ce sont des activités importantes qui méritent d’être exploitées pour lancer une vraie démarche qualité au niveau de l’UTS.
En termes de perspectives, je crois aussi que les acteurs de l’université vont tirer profit de certains éléments intégrés dans le projet pour leur travail futur, notamment la discussion sur la qualité, la formation sur la qualité, la réflexivité sur les actions. Ces éléments peuvent induire des leviers déterminants à la démarche qualité comme l’instauration d’une culture qualité, l’engagement vers l’amélioration de la qualité et la disposition des démarches et des outils.
Vos mots de fin ?
Je tiens à remercier chaleureusement le Président de l’UTS, Pr Pam ZAHONOGO, pour la qualité de l’accueil réservé à notre équipe, ainsi que pour les excellentes conditions de travail mises en place durant la mission d’évaluation institutionnelle. Je remercie aussi tous les participants aux différentes rencontres de visite comme je rends hommage à tous les experts impliqués dans cette évaluation externe.
Enfin, je dois dire que nous sommes arrivés à cette étape d’évaluation externe après plusieurs opérations de préparation : séminaires de formation, rencontres de travail, élaboration d’outils de la visite… Je profite de cette occasion pour remercier les membres de l’AEQES, du CAMES, de OBREAL Global, des agences nationales et des ministères d’enseignement supérieur. Le travail réalisé était largement à la hauteur des aspirations et des attentes pouvant lancer des pistes prometteuses pour développer l’université africaine.
Pour rappel, le projet Joint-QA Africa est mis en œuvre par un consortium d’institutions africaines et européennes. Le Consortium est coordonné par l’Agence pour l’Evaluation de la Qualité de l’Enseignement Supérieur, Belgique (AEQES), le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) et l’ONG espagnol OBREAL Global. Le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur du Burkina Faso fait partie des membres du Consortium.
Pour la phase pilote du projet, deux institutions universitaires du Burkina Faso (l’Université Thomas SANKARA et l’Université Norbert ZONGO), deux universités de la Côte d’Ivoire, et deux universités du Cameroun sont concernées.
Service Com/UTS