Université Thomas SANKARA : l’équipe lauréate de la version française du concours de procès fictif devant la CPI présente ses trophées au Président ZAHONOGO
L’équipe lauréate de la version française de la deuxième édition du concours de procès fictif tenu le 6 avril 2023 dans la salle d’audience I devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas), a présenté ses trophées et attestations au Président de l’Université Thomas SANKARA, le Pr Pam ZAHONOGO et à son staff managérial ce jeudi 13 avril 2023 à son cabinet au sein de ladite université. L’équipe composée de deux filles et de deux garçons à savoir Flora Illa, Bienvenue Haoua Nadia Kaboré, Sèlomè Sigismond Aitchedji et Lamoussa Hien, tous étudiants de niveau master 2 en Droit International Public, était accompagnée de l’un de leurs coachs Dr Samson Dabiré et du directeur de l’UFR/SJP, Dr Edouard Ouédraogo. Le deuxième coach, Boukaré Sawadogo, juge au Tribunal de Grande Instance I de Ouagadougou, était absent à cette rencontre.
Au cours de cette deuxième édition du concours de procès fictif en langue française, est organisée par l’Académie de droit international de La Haye, 26 universités de 11 pays ont participé à l’étape préliminaire écrite du concours de plaidoirie de la CPI en langue française, et 9 universités de 4 pays ont concouru lors de la phase orale. Les équipes se sont affrontées dans une affaire fictive et ont présenté leurs arguments dans les rôles du Bureau du Procureur et de la Défense. L’Université Thomas SANKARA, qui n’avait pas pris part à la première édition, a raflé, en plus du Premier prix de la version française du concours, le Prix ex aequo du meilleur parcours lors de la phase orale et le Prix du meilleur orateur avec Sèlomè Sigismond Aitchedji.
« Nous étions déjà fiers de savoir que sur 30 équipes vous étiez en finale et la surprise agréable est arrivée lorsqu’on a appris que vous avez été sacré lauréats. C’est vraiment un honneur et je voudrais vous réitérer mes félicitations au nom de l’Université et vraiment dire que nous sommes fiers », a traduit le Président de l’université aux lauréats à leur arrivé. Il a loué la persévérance des lauréats et a félicité les encadreurs pour l’accompagnement. Certes, les conditions n’étaient pas réunies mais, les étudiants ont relevé le défi. « Je pense que vous avez défendu l’Université de la plus belle des manières et vous montrez que malgré les difficultés que nous avons, nous arrivons quand même à former des étudiants de très bon niveau. Je pense que c’est la preuve que les enseignants font des efforts, les étudiants aussi sont réceptifs et je voudrais vraiment vous féliciter et traduire tous nos encouragements » a ajouté le Président ZAHONOGO.
Le parcours des lauréats s’est effectué avec beaucoup de difficultés, ils ont dû séjourner aux Pays-Bas sans leur coach, faute de ressources financières, situation nationale oblige.
Pour le Coach Dr Samson Dabiré, la principale difficulté était matérielle, « on a eu quelques difficultés pour réunir les moyens, organiser matériellement le départ entre autres. Pour cela, l’encadreur n’a pas pu se déplacer au Pays-Bas parce que les moyens financiers ont fait défaut, alors que les autres équipes avaient leurs encadreurs, d’autres même étaient venus avec plusieurs encadreurs. Je pense que l’encadreur, sur place, aurait peut-être mieux fait son travail ». Rien n’étant insurmontable, l’équipe de l’Université Thomas SANKARA n’a pas baissé les bras. « Malgré ces difficultés, nous avons remporté le trophée et on espère que pour les prochaines éditions on aura le soutien matériel et l’accompagnement qu’il faut pour travailler dans des conditions idoines », a plaidé le Coach Dabiré.
Le lauréat Aitchedji, à l’image de ses trois camarades, se dit satisfait, « nous ressentons une satisfaction collective parce qu’on se rend de plus en plus compte que cette victoire n’est vraiment pas la nôtre, c’est celle de toute une Université, de tout un pays, donc c’est un sentiment de fierté et de grande satisfaction qui nous anime ».
L’ouverture du concours a eu lieu en Août 2022 et les activités se sont poursuivies jusqu’en Avril 2023. Le concours n’a pas été du tout repos pour l’équipe avec les cours, les évaluations, les séminaires, en somme, les activités académiques. « Au départ, il y’avait 30 équipes qui ont soumis des mémoires écrits pour la phase de présélection. A l’issue de cette présélection, 10 équipes ont été retenues, puis deux équipes par région géographique, c’est-à-dire que dans la région africaine il n’y avait que deux équipes, celle du Burkina Faso et celle de la République Démocratique du Congo. En ce qui concerne la phase, orale il y’avait 10 équipes. Nous avons tout d’abord été départagés par des tours préliminaires, une demi-finale avant d’arriver à la finale », a expliqué Aitchedji avant d’exhorter ses jeunes frères à s’engager, à emboîter le pas pour maintenir le flambeau.
Pour rappel, la CPI soutient l’organisation de concours de procès fictifs en anglais, en espagnol, et en français, et envisage d’en soutenir également l’organisation d’une version en arabe à l’avenir, dans le cadre du programme qu’elle consacre aux milieux universitaires. Ces initiatives jouent un rôle fondamental pour susciter dans les milieux universitaires de l’intérêt pour le travail de la Cour et pour mieux faire connaître et respecter le droit international pénal.
Service Com/UTS