Université Thomas SANKARA : le représentant du FMI présente le rapport sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique Subsaharienne à la communauté
L’Université Thomas SANKARA (UTS) a accueilli le séminaire de présentation du rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique Subsaharienne, édition d’avril 2024 ce mercredi 12 juin 2024, dans la Salle de conférences. C’est le Représentant résident à Ouagadougou du FMI, Dr Moez Ben Hassine qui a présenté le rapport, en présence du Président de l’UTS, le Pr Pam ZAHONOGO, du Représentant du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective (MEFP), le Directeur général adjoint de l’Economie Mahamadou BOKOUM, et d’une forte mobilisation de la communauté universitaire.
Dans son mot de bienvenu, le Président ZAHONOGO a remercié le représentant du FMI pour le choix porté à l’UTS pour la présentation des perspectives économiques régionales. Il a invité les participants au séminaire, notamment les enseignants et les étudiants (doctorants et mastérants), à de fructueux échanges.
Quant au DGA BOKOUM, il a dépeint le contexte qui a régi le pays en 2023, « l’activité économique s’est déroulée dans un contexte international marqué par la crise russo-ukrainienne, le conflit entre l’Israël et la Palestine, la poursuite du resserrement monétaire, les tensions géostratégiques au plan mondial et sous-régional, les dysfonctionnements dans les chaines d’approvisionnement en matières premières, mais surtout l’héritage des effets de la COVID-19. Sur le plan national, elle s’est déroulée dans un contexte caractérisé par la dynamique reconquête de notre développement, la campagne agropastorale quelque peu favorable… ». Il a laissé entendre que sur les dernières estimations de 2023, les taux de croissance de l’économie s’est situé à 3.0, après 1.8 pour 2022. Une croissance tirée par l’ensemble des secteurs.
Dans sa présentation, le Dr Hassine a ressorti trois bonnes nouvelles qui concernent la reprise économique, la résorption des déséquilibres macroéconomiques et la réouverture des marchés internationaux. Pour ce qui est des défis, il y aurait la poursuite de la pénurie de financement, la faible croissance du PIB par habitant et les chocs en cascade. Cependant, le rapport propose pour les priorités pour l’action publique, la consolidation les finances publiques sans compromettre le développement, la réaction de la politique monétaire face au recul de l’inflation et des prises de réformes structurelles pour la diversification. Il a rappelé que le FMI a été un soutien infaillible de l’Afrique subsaharienne ces dernières années avec près de 60 milliards de dollars de financements depuis 2020.
En ce qui concerne le Burkina Faso, le représentant du FMI a laissé entendre que le pays a bénéficié de l’assistance financière d’un montant de 300 millions de dollars dans le cadre de l’allocation générale de DTS en 2021, d’une facilité rapide du crédit (FRC) d’un montant de 120 millions de dollars pour aider les autorités à faire face aux impacts de la pandémie de COVID-19 en 2021, d’une assistance financière de 80 millions de dollars pour faire face au choc alimentaire a été déboursée en mars 2023, d’une facilité élargie de crédit (FEC), pour un montant d’environ 302 millions de dollars sur la période 2023-2027. En plus de l’assistance financière, le FMI aurait fourni de l’assistance technique, créé un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires et maintenir la viabilité de la dette, renforcé la résilience aux chocs et réduire la pauvreté et les inégalités, et renforcé la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance.
Pour terminer, le Président de l’UTS a souhaité que le rapport édition d’avril 2024 intitulé, « Perspectives économiques régionales. Afrique Subsaharienne : Une reprise timide et coûteuse » soit mise à la disposition de la communauté après son adoption.
Service Com/UTS